Histoire & Palmarès

 

Apparition du Football à Saint Georges sur Loire en 1933

 

Le hasard bien plus que la nécessité. 

Des circonstances, des hommes et des jeunes avides de nouveautés. 

En 1931, un fonctionnaire des Contributions Indirectes, excellent nageur, avait eu l’idée de créer un club de natation. Il a réuni les bonnes volontés nécessaires, appris à nager à quelques jeunes et organisé des manifestations nautiques à Saint Georges sur Loire en 1932 (étang de Serrant) et à Chalonnes sur Loire en 1933 (en Loire). La participation populaire fut assez importante pour rentabiliser les opérations. 

Telle fut la base d’ancrage du « SAINT GEORGES SPORTIF » qui se réunit officiellement en 1933 :

 Une quinzaine de licenciés, des jeunes de 18 à 25 ans, ayant plus ou moins manié un ballon rond, mais remplis d’enthousiasme et avides de plein air. Une initiatives hardie dans un temps où il n’y avait en France 200 000 licenciés (300 000 après la libération, 1 600 000 en 1980), et surtout où la pratique du sport apparaissait comme une activité superficielle à beaucoup. A quoi bon se fatiguer après une semaine de travail ?

 Les hommes et les intentions réunis, il fallait créer les conditions matérielles. D’abord un terrain, puis des ressources.

 Un fermier de Serrant consentit à louer un champ qui devint le stade de la Route d’Angers. Il l’est toujours. On y accédait par un chemin de terre, il n’avait point droit à une voie royale, mais l’entrée bénéficiait de l’abri de deux chênes majestueux !!!

 Des difficultés, il y eut !

 Peu d’aides en dehors de quelques convaincus, pas d’opposition systématique notoire, mais un épais scepticisme.

 Le terrain fut aménagé. Au début la prairie devait admettre la présence alternative des vaches, des joueurs et d’une cinquantaine de spectateurs curieux. Le hangar d’une maison voisine servait de vestiaires.

 Une équipe d’abord engagée en championnat de la Ligue de l’Ouest au niveau du District, puis très rapidement, une réserve qui disputait des « levers de rideau », telle fut la charpente sportive qui s’étendait sur quelques années.

 Grâce aux bénéfices de kermesses organisées à la belle saison, des tournois, des manifestations diverses, il fut possible de construire des vestiaires métalliques, d’organiser une buvette dotée des prérogatives d’un café, et même d’aménager un tennis en terre battue ; il fut d’ailleurs écrasé en 1940 quand les troupes allemandes utilisèrent le terrain comme dépôt de matériel. L’Etat-major de l’aviation installé au château de Serrant fit pendant quatre ans un large usage des installations du stade.

 A partir de 1936, avec l’apparition des demi-journées mise en place par le plan scolaire, les enfants des écoles publiques furent amenés avec enthousiasmes du terrain avec les rudiments de cultures sportives qui y furent installés.

 Un courant de sympathie et d’intérêt s’était créé autour de la cellule sociale locale. On accompagnait l’équipe dans ses déplacements, on assistait aux manifestations sportives. On ne se refusait pas d’être toujours actif. C’est sans doute aux sombres heures de l’occupation allemande que cette organisation a affirmé un rôle utile dans la vie locale.

 D’abord, nous avions pensé que les restrictions du quotidien dues au faiblissement général (il fallait que la France paie une lourde dette aux troupes d’occupation), allaient paralyser les activités culturelles et sportives.

 C’est le contraire qui apparut très vite : davantage de sollicitations plus pressantes, solidarités plus évidente malgré des espoirs limités et une absence pesante des jeunes. Les tournois et assemblées sportives ont continué durant les trois années au profit des la Caisse des Prisonniers.

 Le stade a connu des affluences de 1 200 à 1 500 personnes qui se sont retrouvées lors des rencontres intergroupes et interdistrict que nous avions la charge d’organiser.

 La période pénible, dans une commune pesamment occupée, à l’association « ST GEORGES SPORTIF » a affirmé une présence utile et dans la communauté.

Ayant du quitter Saint Georges sur Loire en 1946, j’ai en mémoire bon nombre de souvenirs variés et enrichissants.

 

Germain METIVIER

Secrétaire et animateur du club (1933 – 1946)

Arbitre bénévole puis officiel

Administrateur au District de Maine et Loire

Ligue de l’Ouest

Ligue de l’Atlantique

Fédération Française de 1946 à 1980

 


 


ARBITRES OFFICIELS DE L'USSG

BAROUX Antoine

 

CHEVALIER Melouen 

 

SPINAR Dorian